Rapport de la conférence à l’occasion du 33ème anniversaire de l’indépendance de la Guinée Bissau
Le 23/09/2007 l’Association des Etudiants Bissau Guinéens au Maroc (ASSEBGUIM) a organisé une conférence à la cité universitaire internationale, sous le thème « les obstacles au développement en Guinée Bissau et la jeunesse Bissau guinéenne face à la drogue, corruption et la délinquance juvénile ».
La conférence a comme objectif principal de réfléchir, d’échanger des idées sur l’état actuel du processus du développement Bissau guinéen et de proposer ou de trouver une stratégie globale à concevoir pour faire face à ces phénomènes.
La conférence vise aussi à renforcer le lien de fraternité, de solidarité et de cohésion entre ses membres afin que chacun de nous puisse avoir une vision claire et réelle de la situation politique, économique et sociale de notre pays.
La séance a été animé par :
§ Antonio Carlos Alves Tavares (le Modérateur)
§ Quintino Quadé (l’Exposant)
§ Sérgio Da Silva Ntchété (l’Exposant)
§ Liliana Silva Cordeiro (la Secrétaire)
Le débat s’est déroulé en deux phases:
Dans la première phase, on a fait un diagnostic général sur les obstacles du développement en Guinée Bissau et on a proposé des recommandations et des stratégies à entreprendre.
Dans la deuxième phase, on a discuté sur la problématique de la jeunesse Bissau guinéenne face à la drogue et la délinquance juvénile.
A) Les obstacles au développement en Guinée Bissau
Nous avons discuté sur plusieurs obstacles qui entravent le processus de développement et de la croissance économique. Mais les plus importants sont les suivants:
§ L’instabilité politique et institutionnelle qui se manifeste par la violation des droits de l’homme, l’intrusion de l’armé dans la vie politique et l’absence de l’état de droit.
§ Mauvaise gouvernance par le régime en place.
§ L’inexistence d’une stratégie nationale sur le développement économique et sociale.
§ Fuites des cerveaux (intellectuels, cadres…).
§ Manque d’une politique de formation professionnelle.
§ Manque des infrastructures de bases tels que les hôpitaux, les routes, l’énergie etc.
§ La méconnaissance des droits et obligations de la part des citoyens.
§ Une mentalité archaïque de la part des citoyens.
§ La corruption de plus en plus fréquente.
§ La non responsabilité de la part des fonctionnaires publiques.
§ La Société civile ne joue pas bien son rôle.
Après avoir fait un diagnostic général sur les obstacles du développement, nous avons commencé à proposer des recommandations tout en regroupant ces derniers en 3 grands niveaux :
Au niveau politique
§ Pour qu’il ait un développement économique, il faut que le gouvernement fasse respecter la légalité suivi d’une politique économique rationnelle, procédant aux investissements publics appropriés, protéger les droits de l´homme et soutenir la société civile.
§ Les acteurs politiques doivent faire en sorte que toutes les parties participent véritablement au renforcement de la stabilité politique, parlementaire et gouvernementale du pays.
§ Respecter les orientations données par les Nations Unis en ce qui concerne les objectifs du millénaire pour le développement.
Au niveau de la formation
§ Renforcement des infrastructures en place dans les écoles et universités.
§ Une bonne politique d’insertion professionnelle des jeunes diplômés.
§ Une coordination du système d’octroi des bourses d’études.
§ Une politique de formation professionnelle tout en priorisant les secteurs techniques.
§ Création des centres de recherche.
Au niveau des tiers
§ Sensibilisation de la part de société civile dans le but de changer la mentalité des personnes.
B) La jeunesse Bissau guinéenne face à la drogue, la corruption et la délinquance juvénile
Nous avons consacré peu de temps sur ce sujet car on a jugé que cette problématique est liée à la première, puisque une bonne politique du développement entraine une amélioration considérable du secteur social.
Lors du débat on s’est contenté seulement de proposer des recommandations. Ces dernières sont les suivantes :
§ La création d’espace de divertissement pour les jeunes
§ La création des associations urbaines ou rurales afin de permettre une meilleure intégration locale.
§ L’Etat ou les ONG de financement doivent commencer à lancer des concours pour la création des entreprises afin d’encourager les jeunes à élaborer des projets.
§ La famille doit aussi jouer leur rôle pour vaincre la drogue et la délinquance.
§ Mise en œuvre par l’Etat des politiques visant à réduire le taux de chômage.
§ Lutter contre la pauvreté extrême.
Enfin, on s’est félicité de l’initiative prise par l’ASSEBGUIM de nous faire réunir pour discuter sur des problèmes d’actualité de notre pays. Nous souhaitons encore qu’il aura d’autres initiatives de ce genre et qu’elles ne doivent pas être seulement prises de la part de l’association mais aussi de la part de ces membres. Nous pensons aussi que le fait de réfléchir sur ces problèmes, il nous permet d’avoir une idée claire de ce qui nous attend au pays et comme ça nous seront prêts à relever presque tout les défis qui peuvent se présenter.
Fait à Rabat, le 10 octobre 2007
Elaboré par : Antonio Carlos Alves Tavares